Confinement mi-datte mi-raisin

2 mai 2020 Par Moka ASSAM

Le confinement nous apprend à apprendre l’elementaire question de la sagesse de nos anciens, consistant à retrouver le soi tout en se frottant affectueusement au présent, aux proches, à ceux ou celles qui sont si importants dans nos vies.

Le temps s’arrête pour profiter du temps.

Rire ou ne pas rire, telle est la question. Ce confinement est soudainement surpris en plein ébat, par cette espèce de physiologie qui remonte de l’estomac vers le cerveau en évitant le sort des alvéoles pulmonaires, qui pourraient être saccagées par le virus du coronavirus.

Oui quand l’estomac veut, le cerveau veut.

Satané instinct de survie qui oublie que la pandémie n’est que lointaines, trop lointaines du marché aux légumes pour se ravitailler et remplir le couffin pour le ramadhan. Eh oui, le couffin ne va pas avec le confinement.

Sans mauvais jeu de mot, aux confins du couffin, la bêtise s’ajoute au confinement.

La distanciation sociale nécessaire pour arrêter la propagation du virus du Covid-19 est arrêtée net par le besoin de… manger! c’est cru, mais c’est comme ça.

Le fatalisme des algériens face aux catastrophes, dépasse toutes les résiliences possibles, il y aurait des morts à chaque coin de rue, personne n’empêcherait la tenue du marché aux légumes. Personne! Même pas, sa majesté le Hirak!

Le marché aux légumes, lieu de pèlerinage de toutes les souches sociales, lieu de croisement de tous les regards furtifs, fuyants, souriants, compatissants mais dépités. Ce marché est le lieu idéal pour propager toute pandémie, que Dieu nous en préserve, mais aussi lieu d’étude sociale de tout un chacun pour comprendre comment réveiller un peuple face à son destin.

Après le confinement, après la fin de cette pandémie, rdv donné aux Hirakistes…au marché aux légumes.