A la recherche de l’Algérie.

16 mai 2020 Par Moka ASSAM

Nous avons la force, l’amour, l’âge, l’espoir, la famille, la voiture, la croyance en une force supérieure, la culture, la langue, la musique, le sport, l’art et l’adversité mais la chose que nous n’avons plus est un pays qui va avec tout ça. Un pays à nos côtés.

Oui, où es-tu Algérie ? tu es partie dans les bras des autres, tu as préféré satisfaire les envies immaculées de sang des religieux, tu as pris le pli de la géopolitique médiéviste casuistes. Tu es parti et tu nous a laissé planté là. Sous la pleine lune ton visage se dessine triste emprisonné. Reviens nous vite, ici on pense à toi. On a créé des riffs en écoutant bechtoula, ça te plaira c’est sûr, le vynil a pris des allures d’ivresse des beaux jours. On pense à toi, l’Algérie de nos rêves.
Hier, par hasard en passant par la boutique des souvenirs, les roses de sables semblaient nous séduire avec ses yeux qui brillaient de larmes étouffés. Elle sentait la rosée des jours érodés par ton absence.
Tu nous a appris tellement de choses, ton humour et ton amour du terroir et de la simplicité des rapports humains.
Je n’oublierai jamais le jour où on faisait du stop pour aller voir le concert des T34. Tu n’as quand même pas oublié ça…
A vrai dire, on ne sait même pas si cette lettre t’arrivera un jour ou tout simplement si tu es encore vivante. On te cherche, donc tu es forcément vivante dans nos cœurs et nos esprits.
On te pardonne tout, reviens. On t’aime.
Ta famille de toujours.
Au revoir.
Ps : ici il y a une pandémie, on est tous confinés à la maison. On reprendra nos recherches dès que possible. Viens sur Alger ou n’importe quelle grande ville, tu nous entendras. Tu nous reconnaîtras.