Coronavirus en Algérie: dernier avertissement d’un pays

18 avril 2020 Par Moka ASSAM

Toujours dans notre nouvelle rublique anglo-saxonne, nous proposons des articles ecrits de la presse étrangère et nous les traduisons ici pour vous.

source: African Report par Zine Labidine Ghebouli. Lien.

L’épidémie de coronavirus a aggravé la crise de légitimité de l’Algérie. Cela pourrait facilement devenir une crise entre l’Etat et les Algériens, conduisant à une révolte radicale. Mais cela a également permis à Hirak de réfléchir à de nouvelles formes de lutte pacifique et à la possibilité de proposer une alternative au système.

La COVID-19 doit être considérée comme un dernier avertissement à l’Algérie sur ses problèmes fondamentaux qui doivent être rapidement résolus pour éviter l’effondrement non seulement du système, mais aussi de l’État en tant qu’entité politique, populaire et légitime.

Bien que l’Algérie ait désormais un nouveau président officiel, Abdelmadjid Tebboune, inauguré à la suite d’élections impopulaires en décembre, les manifestants du Hirak avaient refusé de rentrer chez eux sans changement radical et pacifique du système du pays.

Pétrole et COVID-19
Au milieu de ce bouleversement politique, les perspectives économiques de l’Algérie ont ajouté une nouvelle couche aux défis déjà complexes du pays. L’Algérie a une économie plus rentable, de sorte que la récente baisse des prix du pétrole a constitué une autre menace pour le système économique.

Les réserves de change du gouvernement passant de 193,6 milliards de dollars en 2014 à 62 milliards de dollars en février 2020, l’Algérie se trouve confrontée à un autre risque important en période de vulnérabilité et dans un contexte géopolitique très déstabilisé.

La nouvelle année a apporté une nouvelle surprise désagréable à l’Algérie avec l’épidémie de COVID-19 et les défis qu’elle comporte comme pandémie.

Cette crise sanitaire n’est pas seulement un problème pour le secteur algérien de la santé, mais plus important encore pour un système politique délégitimé, un mouvement de protestation sans leader et l’avenir du pays.